C'est bon pour soi-même, les autres et la société !

  

Les fruits de l'agir en conscience

Ils sont la paix intérieur, une relation de qualité avec les autres, ainsi qu'un déploiement personnel qui permet de contribuer au bien commun. 

Agir en conscience, c’est se lancer dans l’action, ou s’en abstenir, après avoir pris le temps d’écouter cette petite voix, (ce « dialogue de soi avec soi-même » nous explique Hannah Arendt au 20e siècle).

Ensuite, discerner, grâce à elle ce qui est réellement bon pour soi-même, les autres et le bien commun d’un groupe ou de la société, dans les actions quotidiennes comme dans les grandes décisions qui structurent notre vie.

 

Un dialogue intérieur pour la meilleure décision possible

Décrite avec une précision chirurgicale dès l'aube de l'humanité par Sophocle dans le personnage de l’ado Antigone, la conscience, même si elle n'est pas souvent citée de nos jours, ne passe pas de mode !

 

Eh bien voilà, la conscience, c'est Tintin qui nous en parle le mieux : la preuve !

Le dialogue du héros avec lui-même est symbolisé par la présence à ses côtés d'un petit ange et d'un petit diable, images de ces deux voix, parfois contradictoires, qui soufflent en lui. Le bien à réaliser pour soi, les autres et le bien commun, est représenté par l’ange.

La conscience n'arbitre pas uniquement entre le blanc et le noir, mais une gamme infinie de grisés clairs : entre deux biens, quel sera donc le meilleur ?

Dans la résolution d’un paradoxe, quelle est la meilleure issue possible ?

  

L'écoute de notre conscience est à la fois simple et complexe :

 

Simple

 

Car il suffit de rechercher le calme et la solitude, cadre nécessaire pour prêter l’oreille à cette voix intime qu’est la conscience ;

Complexe

 

Car nous avons tous fait l’expérience de ressentir la peur que notre conscience nous emmène là où nous ne souhaitons pas aller : vers un choix plus complexe pour nous, ou bien dont nous craignons qu’il ne nous rende pas aussi heureux qu’une autre élection. Et pourtant, comme nous saisissons mal alors ce qu’est réellement la conscience !

La conscience en effet, n'est pas ce qui m'oblige de l’extérieur à faire le bien, mais ce qui m'invite à choisir ce qui, dans ma vie et à portée de ma main, est réellement bon tout ensemble pour moi, les autres et le bien commun.

Un chemin assuré vers notre bonheur

Comme nous le disaient déjà Aristote et Socrate, l’écouter et la suivre est un chemin assuré vers le bonheur ! La conscience, comme la liberté, sont des marques distinctives de l’humanité. Ce sont donc des pièces-maîtresse de l’humanisme, tel que l’ont vécu Erasme (Eloge de la Folie), prince des humanistes, et son ami intime sir Thomas More (L’Utopie).

                       

Suivre notre conscience, cependant, parfois nous complique la vie ! Nous vivons alors au risque de cette citation :

« Mieux vaut subir une injustice que la commettre » (Socrate). C'est alors que nous comprenons qu'une vie parfois « plus compliquée » n'est pas pour autant une vie moins heureuse.

 

Porte à la clé notre félicité

Pas forcément là où nous l'attendons. En effet, un contresens nous a fait percevoir l'existence même de la conscience comme une menace pour notre bonheur personnel. D’où son usage peu courant aujourd'hui ! C'est pourtant exactement l'inverse qui se produit : suivre ma conscience est ce qui épanouira le plus mes talents, fluidifiera ma relation aux autres, concrétisera mon apport unique et irremplaçable à la société. Pas mal, non?